Texte basé sur une prédication de David Boydell, prêchée à Massy le 22 mars 2009 et publiée dans le Cahier de l’École Pastorale n° 90  en 2013

Dans le déroulement du culte chaque dimanche il y a plusieurs éléments qui ne changent pas. Nous écoutons toujours des lectures dans la Bible, nous avons un temps de louange, un temps de confession, d’intercession, une prédication, et ainsi de suite. Certains dimanches, nous célébrons aussi la Sainte-Cène. Et nous savons bien pourquoi toutes ces choses font partie du culte. Et bien sûr, il y a l’offrande. L’offrande ? Mais au juste, pourquoi l’offrande fait-elle partie de notre culte ? Il y a bien des Églises où l’offrande se fait plus discrètement, dans un tronc qui est placé à l’entrée, par exemple. Et si dans certaines Églises l’offrande est moins visible que dans la nôtre, il y a d’autres Églises où l’offrande, on pourrait presque dire la collecte de fonds, joue un rôle beaucoup plus central. Et il y a certaines émissions chrétiennes à la télévision où la place de l’argent peut nous mettre franchement très mal à l’aise. Dans certaines Églises, il y a des règles sur la dîme : si vous êtes membre de telle  Église, vous êtes censé donner la dîme, 10 % de vos revenus, à l’Église, et il peut y avoir même une forte pression pour que vous le fassiez. Dans d’autres Églises, sans doute comme dans la plupart des Églises de la Fédération baptiste, beaucoup donnent la dîme, mais il n’y a aucune vérification sur ce que chacun donne, sauf en ce qui concerne les reçus fiscaux. Certains trouvent que nous ne parlons pas assez de notre gestion de l’argent en tant que chrétiens, et c’est sans doute vrai. Mais comment trouver le juste milieu, comment parler de l’argent sans mettre les gens sous une pression humaine ?

La Bible nous donne bien sûr beaucoup de principes sur l’offrande. Dans l’Ancien Testament, les sacrifices, la dîme et les offrandes avaient trois grands buts : d’abord, pour demander le pardon des péchés ; puis, pour le maintien du culte (la construction du tabernacle et du temple, le soutien des prêtres et des lévites), et finalement pour aider les pauvres : dans le livre du Deutéronome il est souvent question de l’immigrant, de l’orphelin et de la veuve (Deut. 10.18, 14.29, 24.19, etc. Voir aussi Exode 23.9, Lévitique 19.10, …).

Et le principe de l’offrande continue dans le Nouveau Testament. Bien sûr, nous ne faisons plus l’offrande pour demander le pardon, mais pour remercier Dieu de nous avoir pardonnés, puisque Jésus-Christ s’est offert une fois pour toutes pour payer le prix de notre péché. Mais les offrandes pour le maintien du culte (ce qui comprend l’évangélisation), et pour aider les pauvres sont maintenues comme nous allons voir.

Un passage d’une des lettres de Paul à l’Église de Corinthe souligne bien le principe de l’offrande pour nous. Il est clair que le but de l’offrande dont il parle ici était pour répondre à un besoin particulier, mais il donne des principes qui sont valables pour d’autres occasions aussi. La situation particulière était celle-ci :  les chrétiens de la Judée menaient une existence très précaire, certains ayant été rejetés par leurs familles à cause de leur foi, et ils ont été les premiers à connaître la persécution. Cela semble avoir été un besoin chronique, et les Églises de la Grèce et de l’Asie Mineure avaient donc  résolu d’envoyer de l’aide humanitaire à leurs frères et sœurs en Judée.

Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Quoique très éprouvés par des tribulations, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités : selon leurs possibilités, je l’atteste, et même au-delà de leurs possibilités, de leur plein gré, ils nous ont demandé avec beaucoup d’insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints. C’est plus que nous n’avions espéré : ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur et à nous, par la volonté de Dieu.

Aussi avons-nous exhorté Tite à achever chez vous cette œuvre de grâce, comme il l’avait commencée. De même que vous excellez en tout, en foi, en parole, en connaissance, en empressement de tout genre, et en votre amour pour nous, faites en sorte d’exceller aussi en cette œuvre de grâce. Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver, par l’empressement des autres, la sincérité de votre amour. Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. C’est un avis que je donne là-dessus, car cela vous convient, à vous qui, dès l’année dernière, avez été les premiers non seulement à faire cette collecte, mais à la vouloir. Maintenant donc, achevez de la faire, afin qu’aux bonnes dispositions manifestées dans le vouloir corresponde l’achèvement selon vos moyens. Les bonnes dispositions, quand elles existent, sont agréables en raison de ce qu’on a, mais non de ce qu’on n’a pas. Car il s’agit, non de vous exposer à la détresse pour le soulagement des autres, mais de suivre une règle d’égalité : dans la circonstance présente, votre abondance pourvoira à leur indigence, afin que leur abondance pourvoie pareillement à votre indigence ; de la sorte il y aura égalité, selon qu’il est écrit : Celui qui avait beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait peu ne manquait de rien.

2 Corinthiens 8. 1-15 (Version « à la Colombe »)

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais Paul utilise des mots indirects pour parler de cette offrande. Il ne parle jamais ici de quête ou de collecte, et même le mot offrande est seulement utilisé dans le chapitre qui suit. Au contraire, il parle de libéralité, de service (dans d’autres traductions : générosité, aide) et même d’une œuvre de grâce aux versets 6 et 7. Et nous arrivons au centre de l’idée biblique de l’offrande ici. Le mot grâce ou rendre grâces se trouve cinq fois dans ce passage et cinq fois en 1 Cor 9. 6-16, même si certaines versions traduisent le mot grâce différemment chaque fois : parfois par grâce, parfois par faveur ou par générosité, mais en grec, et dans la version à la Colombe, tous ces termes se résument au mot grâce.  C’est ce mot qui va guider ce qui suit, car dans ce passage nous voyons que la grâce précède l’offrande, elle l’accompagne, et elle la suit.

1 : La grâce qui précède l’offrande

Il s’agit bien sûr de la grâce que nous recevons de la part de Dieu, et cela devrait être la grande motivation de notre offrande à Dieu. Voir ce que dit Paul aux versets  8-9 :

Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver, par l’empressement des autres, la sincérité de votre amour. Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus–Christ qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.

et de nouveau, au ch 9 v 15 :   Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable !

C’est pourquoi Paul ne veut pas donner un ordre à ce sujet. Un ordre spécial n’est pas nécessaire, car notre désir de donner devrait découler de notre amour pour Dieu en retour de son amour pour nous. Nous disons que nous aimons Dieu – mais qu’en est-il de notre amour ? Est-ce tout simplement un sentiment de bienveillance envers Dieu, ou est-ce que nous nous rendons compte chaque jour jusqu’à quel point il nous a aimés ? Par sa grâce, par son amour, Jésus, le Fils éternel du Père, a quitté la gloire pour connaître la pauvreté, la vulnérabilité, à Bethléem, à Nazareth, à Gethsémané, et à Golgotha … Dieu n’a pas lésiné sur les moyens, il n’a pas calculé ce que cela devait lui coûter. Il nous a bénis en Jésus-Christ, qui s’est donné pour nous procurer le salut ; il nous a bénis aussi matériellement. Si nous nous rendons compte de ce qu’il a fait pour nous, dit Paul, nous ne devrions pas avoir besoin d’une règle pour lui donner en retour : cela devrait découler de nous naturellement. Les chrétiens de Macédoine avaient compris cela : ils étaient pauvres, mais ils ont demandé le privilège de donner à cette offrande, et Paul ne pouvait pas les empêcher de le faire.

Est-ce que nous aimons Dieu ? Vraiment ? Comme dit l’apôtre Jean : N’aimons pas en parole ni avec la langue, mais en action et en vérité (1 Jn 3.18).

ou, comme a dit Jésus, Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.  Nul ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (Mt  6. 22,24).

Si nous voulons savoir si nous aimons vraiment le Seigneur, dit Paul au v 8, voici un moyen de tester la sincérité de notre amour : est-ce que nous donnons librement et joyeusement à l’offrande ? Ou est-ce que nous donnons à contre-cœur ? Il reviendra à ce thème au chapitre 9 verset 7 : Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Si nous donnons par contrainte, si nous regrettons ce que nous donnons à Dieu, il faudrait revenir au pied de la croix, confesser de nouveau notre péché, et le Seigneur libérera notre porte-monnaie, et nous libérera en même temps de l’esclavage de l’argent ! Comme un commentateur a dit : “La source de l’offrande n’est pas le porte-monnaie mais le cœur.”

Vous vous souvenez de la femme pécheresse qui a choqué les gens bien-pensants de son temps  en versant un parfum très cher sur les pieds de Jésus et en laissant couler ses larmes sur ses pieds. Elle n’a pas compté le prix de son don puisqu’elle était remplie de gratitude pour le pardon que Jésus lui avait accordé. Jésus a bien résumé son cas : elle était consciente de tout ce que Dieu avait fait pour elle ; les autres, non.    Sommes-nous vraiment conscients de ce que Dieu a fait pour nous ? Si oui, sa grâce devrait nous pousser à la générosité.

2 : La grâce qui accompagne l’offrande

Paul appelle ce désir d’aider les autres chez les Macédoniens la grâce de Dieu qui s’est manifestée (1). C’était évident : les Macédoniens dans les Églises de Philippes et de Thessalonique étaient durement éprouvés par la persécution, ils n’étaient pas riches, mais leur joie d’appartenir au Seigneur les a poussés à donner, ce qui nous rappelle une autre parole de Jésus, rapportée par Paul ailleurs : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (Actes 20.35). C’est pourquoi Paul continue ici : ils nous ont demandé avec beaucoup d’insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints (v 4). Oui, c’est un privilège et une joie de pouvoir coopérer avec Dieu de cette façon.

Toi qui lis ces mots, est-ce que tu connais ce bonheur, cette grâce, de donner ? Donner pour soutenir le ministère de l’Église ici et ailleurs, donner à ceux qui en ont besoin ? Les Macédoniens ont donné avec joie et librement, pas par contrainte, mais parce que leur don venait d’un cœur qui était tourné vers Dieu, et c’était un symbole de leur don d’eux-mêmes à Dieu (v 5).

C’est ainsi que nous donnerons, non pas par contrainte, mais avec joie, et cet appel à nous donner à Dieu, et donc à donner librement et sans calcul, est adressé à des pauvres (comme les Macédoniens) comme aux riches à qui Paul s’adresse en 1 Timothée 6.17-19. Personne n’est exclu de cette grâce de donner : nous pouvons tous connaître cette joie de donner en proportion à ce que le Seigneur nous a donné, comme Paul le dit aux versets 11 et 12 (BFC) :

Mettez autant de bonne volonté à réaliser ce don que vous en avez mis à la décider, et cela selon vos moyens. Car si l’on y met de la bonne volonté, Dieu accepte le don offert en tenant compte de ce que l’on a et non de ce que l’on n’a pas.

Jésus a donné un exemple frappant de ce principe vers la fin de son ministère, en voyant les personnes qui apportaient leur offrande au temple de Jérusalem.

Jésus leva les yeux et vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc. Il vit aussi une veuve indigente, qui y mettait deux petites pièces. Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres ; car c’est de leur superflu que tous ceux–là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle avait pour vivre (Luc 21. 1-4).

La possibilité d’apporter notre contribution à l’œuvre de Dieu sur la terre est donc une grâce qui est faite à nous tous, riches et pauvres. Ne nous privons pas de cette grâce, de cette bénédiction, et donnons avec joie !

3 : Les bénédictions et les actions de grâces qui suivent le don : ch. 9

Il y a au moins trois domaines dans lesquels la Bible parle d’une grâce, ou d’une bénédiction, qui est le résultat de notre offrande :

a : Notre libéralité encourage les autres à donner aussi

(9. 2 BFC) : Je connais en effet votre bonne volonté et j’ai exprimé ma fierté à votre sujet auprès des Macédoniens en disant : « Les frères d’Achaïe sont prêts à donner depuis l’année dernière. » Votre zèle a stimulé la plupart d’entre eux.

Les Macédoniens donnaient bien de tout cœur, et à cause de tout ce qu’ils avaient déjà reçu de la part de Dieu. Mais Paul savait que les Corinthiens avaient déjà formulé le projet d’aider leurs frères de Jérusalem, et Paul ne s’est pas privé de cet argument d’émulation fraternelle des autres, qui a encore stimulé les dons venant de Macédoine ! Oui, notre bon exemple peut encourager d’autres personnes à être généreuses, tout comme notre esprit de calcul, notre désir de tout garder pour nous, peut les décourager !

b : Notre libéralité pousse les hommes à remercier Dieu (9. 12-13)

Car le service de cette offrande, non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais fait abonder de nombreuses actions de grâces envers Dieu. Vu la valeur de ce service, ils glorifient Dieu au sujet de votre obéissance à confesser l’Évangile du Christ et de la libéralité de votre communion envers eux et envers tous.

Jésus nous a mis en garde contre l’ostentation dans notre offrande, et nous dit de ne pas nous vanter quant à ce que nous donnons, mais il a bien dit aussi : Que votre lumière brille ainsi devant les gens, afin qu’ils voient vos belles œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux. (Mt 5.16). Si vous lisez les pages de nouvelles des missions que nous soutenons, vous pouvez avoir une petite idée de tout ce que peuvent faire nos dons pour encourager les chrétiens ailleurs et pour la gloire de Dieu. Et même dans l’Église locale, que de personnes ont rencontré le Seigneur ou ont reçu une aide de sa part grâce aux services mis en place grâce aux dons réguliers et fidèles de son peuple !

c : Notre libéralité est une bénédiction à nous aussi.

Ici nous sommes sur un chemin glissant qui a mené à des abus, et qui conduit toujours à des abus dans des Églises chrétiennes !

D’abord, nous devons constater que dans la Bible, dans le Nouveau Testament comme dans l’Ancien, il y a beaucoup de promesses adressées à celui ou à celle qui est fidèle à Dieu, entre autres dans la façon dont il lui rend une partie de ce que le Seigneur lui a déjà donné.

Il y a, par exemple, ces versets de Malachie 3 (7b, 8,10) :

Revenez à moi, Et je reviendrai à vous, Dit l’Éternel des armées. Et vous dites : En quoi devons–nous revenir ? Un être humain peut–il frustrer Dieu ? Car vous me frustrez. Et vous dites : En quoi t’avons–nous frustré ? C’est sur la dîme et le prélèvement !  (…) Apportez à la maison du trésor toute la dîme, Afin qu’il y ait des provisions dans ma Maison ; Mettez–moi de la sorte à l’épreuve, Dit l’Éternel des armées. (Et vous verrez) si je n’ouvre pas pour vous les écluses du ciel, Si je ne déverse pas pour vous la bénédiction,  au–delà de toute mesure.

Même Jésus a dit : Il n’est personne qui ait quitté, à cause de moi et de l’Évangile, maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou terres, et qui ne reçoive au centuple, présentement dans ce temps–ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.  (Marc 10. 28-30)

Et en 2 Corinthiens 9, Paul semble dire la même chose, même si c’est vrai qu’il n’est pas toujours clair dans ce chapitre si la bénédiction personnelle précède ou suit le don fait à Dieu.

Il y a même le dicton populaire, utilisé dans un autre contexte par Saint Thomas d’Aquin : Dieu ne doit rien à personne (Summa Theologica  : La justice et la miséricorde de Dieu, objection 3), et c’est vrai que nous ne sommes jamais perdants quand nous nous dévouons à son service.

Il faut donc admettre qu’il y a bien une bénédiction réservée de la part de Dieu pour ceux qui donnent avec joie, à cause de leur amour pour lui ; mais en pensant à ce que disent les prophètes au sujet de ceux qui donnaient, mais dont le cœur était loin de Dieu, on peut bien se demander si cette bénédiction est liée directement à l’offrande qui est faite, ou bien à l’attitude, cette reconnaissance et dépendance de Dieu de la part du donateur, qui l’a inspiré à agir ainsi.

Ce qui est totalement inacceptable, c’est tel ou tel prédicateur populaire qui nous apprend à faire nos calculs et nous pousse à donner toujours plus pour obtenir de plus en plus de bénédictions de la part de Dieu. Et là, il faut faire attention ! Un don calculé, un don fait pour en tirer avantage auprès de Dieu, n’a rien à voir avec le don que Dieu nous a fait, et il est aux antipodes du don chrétien, don qui doit être fait à cause de notre amour pour Dieu qui a fait tant pour nous déjà ! Les paroles de Jésus que nous avons citées (au sujet des maisons, des frères ou des sœurs que nous recevrons) ont été prononcées dans le contexte du jeune homme riche qui s’attachait à sa richesse !  Jésus veut enseigner la confiance, et surtout pas le calcul intéressé !

Trois remarques pratiques pour terminer :

1 : L’offrande chrétienne est une collecte régulière. En 1 Cor 16.1, Paul parle d’une offrande le premier jour de la semaine. Dieu est fidèle, et il nous appelle à être fidèles dans le long terme.

2 : Sur la question de savoir combien donner, certains diraient la dîme (10 % de son revenu). D’autres répondent que la dîme appartient à la loi de l’Ancien Testament, mais n’oublions pas que la dîme existait déjà avant la loi : c’est ce qu’Abraham a donné volontairement à Melchizédek, prêtre de Salem (Genèse 14.20). La dîme n’était pas la seule offrande que faisaient les croyants de l’Ancien Testament non plus. Mais la dîme a l’avantage de la simplicité, et de respecter les possibilités de chacun comme Paul dit : chacun selon ses moyens (1 Cor 16.2). Un enfant peut donner sa dîme, un chômeur aussi. D’autres pourront sans doute donner beaucoup plus que la dîme. Nous qui vivons à la lumière du Christ, pouvons-nous croire que nous devons donner moins que les croyants qui vivaient avant lui ? Mais, dit Paul, Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. (9.7)

3 : Paul a envoyé trois hommes pour gérer cette offrande (8. 16-24) : Tite, son assistant, et deux hommes qui avaient la confiance des Églises. Il ne voulaient pas que l’argent soit détourné, ou même qu’on soupçonne qu’elle ait été mal utilisé. Et cela nous sert d’exemple aujourd’hui aussi. Nous prions souvent dans nos Églises pour ceux qui gèrent cet argent, et ce n’est pas une tâche qu’on fait à la légère ou qu’on confie à n’importe qui. Nous devons faire très attention dans les Églises et dans les missions à la transparence dans la gestion de cet argent.

L’offrande a donc sa place dans la vie de chaque chrétien : que le Seigneur nous trouve prêts à jouer notre rôle, à le remercier pour sa grâce, à connaître la grâce de donner, et à répandre sa grâce autour de nous par notre générosité à sa cause !