Il n’a échappé à personne, même à ceux qui ne s’intéressent pas plus au ballon rond, que l’équipe de France de football a conquis sa deuxième étoile. Source de fierté, de satisfaction, voire comme beaucoup l’espèrent, d’embellie économique, gagner la Coupe du Monde de Football est un des événements qui réussit à faire vibrer un pays tout entier. Et peu importe la manière, que certains détracteurs malchanceux remettent en question, le résultat tant rêvé est là ! Le match de l’équipe de France face à la Croatie a rassemblé 19,3 millions de téléspectateurs et téléspectatrices ce dimanche 15 juillet, sans compter la cinquantaine de fan-zones organisés dans plusieurs villes en France, et les milliers de bars, cafés, restaurants qui ont retransmis cette finale pour leur clientèle. Quelques 300’000 personnes s’étaient aussi donné rendez-vous sur les Champs Elysées pour accueillir en héros les joueurs et les membres de l’équipe de France double championne du Monde de Football. Un rêve devenu à nouveau réalité 20 ans après, presque jour pour jour, la victoire en finale de la Coupe du Monde de Football en France en 1998 face au Brésil !

Pourtant, la compétition avait commencé de manière mitigée pour notre équipe nationale, paraissant à ses supporters comme aux analystes footballistiques bien poussive dans ses premiers matchs. La réalité du moment semblait s’éloigner du rêve d’un doublé 20 ans après… L’engouement et la ferveur populaires n’ont été réveillé qu’avec les premiers succès. Cependant, quelques-uns y croyaient dès le départ, en particulier le sélectionneur, son staff et les joueurs. Et heureusement ! Et au final, si c’est bien une équipe qui a remporté la finale, c’est bien aussi tout un pays qui profite de la victoire.

Tout cela m’a fait pensé à un texte biblique que l’on peut lire dans le livre de sagesse de l’Ecclésiaste, au chapitre 7 et au verset 8 :

“Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement.”

Il est souvent des débuts qui sont laborieux, ne laissant pas entrevoir la finalité heureuse, dans notre vie personnelle, dans nos projets familiaux et professionnels comme dans nos entreprises communautaires. Construire l’Église ensemble, thème qui porte notre Fédération pour cette année 2018, fait partie de ces efforts pour lesquels la persévérance et l’espérance sont essentielles. La réussite ne dépend pas de nous, car c’est l’Église du Seigneur. Cependant, Il attend de nous que nous soyons persévérants dans nos engagements et nos responsabilités, en s’encourageant mutuellement. Christ a remporté la victoire et son Église est au bénéfice de la Gloire inhérente. Nous avons donc tout à gagner d’y croire ici et maintenant. C’est ainsi que l’Église de Jésus-Christ reste belle et rayonnante dans le monde !

Le 28 août 1963, le pasteur Martin Luther King à l’occasion de la marche sur Washington rêvait que les chrétiens sachent, par leurs paroles et leurs actions, changer le cours de l’histoire. En conclusion, je nous laisse une partie de son discours “I have a dream” :

        Je rêve qu’un jour toute vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair. Telle est notre espérance. Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.

Marc DERŒUX, Secrétaire général