par Marc DERŒUX, Secrétaire Général

Tel père, tel fils ! L’expression ne devrait pas se démentir avec Dieu lui-même. Parce que nous avons un Père généreux, nous, ses enfants, sommes appelés à être tout autant généreux, de notre temps comme de notre argent et de l’ensemble des ressources que le Seigneur a su nous combler. La générosité est à la base de l’Évangile, cette bonne nouvelle dont nous sommes fiers d’être les portes-paroles : “Dieu a tant aimé le monde qu’Il a DONNÉ son fils unique…” (Jean 3.16). Nous pourrions citer nombre de textes bibliques attestant de la grande générosité de notre Dieu. Cependant, je me rends compte combien il est difficile d’être généreux dans notre société individualiste, notre tendance naturelle nous ramenant trop facilement à vouloir combler nos besoins en tout premier lieu.

Cette tendance, nous la retrouvons aussi parmi nos Églises, dans la manière d’apprécier avec parcimonie ce que nous appelons “chez nous” les participations fédératives, ou la mise à disposition de leurs pasteurs et responsables pour des services fédératifs. Ces contributions sont pourtant l’expression concrète de notre volonté de vivre ensemble, et si possible de manière efficace, la mission que le Seigneur a confiée à nos Églises. Cette solidarité vécue dans la libre générosité permet de nous doter de moyens de mutualisation pour l’administration, la formation, la dynamique Enfance et Jeunesse, la communication, la Mission, etc.

Sans vouloir tomber dans le piège de l’Évangile de la prospérité, je crois, pour l’expérimenter personnellement, qu’il y a un principe de grâce dans la générosité. Et c’est même pour moi une question de responsabilité dans nos engagements ! “Entre l’Évangile de la prospérité et l’Evangile de l’assistanat, nous pouvons choisir l’Évangile de la responsabilité”. Cela vaut pour toutes nos ressources, humaines et financières. En effet, encore trop de nos Églises, voire de nos pasteurs eux-mêmes, hésitent à accepter de consacrer du temps pour des services au-delà de la dimension locale. Pourtant ceux qui ont fait l’expérience de la générosité de leur temps, certes dans un équilibre maîtrisé, savent tout le bénéfice qui existe dans ce lâcher-prise, pour l’Église locale comme pour les personnes concernées. Notre Fédération est forte de tous ces engagements bénévoles.

Pour conclure cet édito consacré à la générosité, permettez-moi de vous inviter à méditer cette proclamation que j’ai trouvé pertinente. Cette Prière pour le temps des offrandes, écrite par le trésorier d’une de nos Églises, se décline comme une belle déclamation communautaire.

Dieu tu es bon, tu es immensément riche et tu veux nous faire entrer dans ton abondance.

Nous avons tout de toi par grâce, gratuitement.

Tout t’appartient, nous sommes les gérants que tu as établis, à qui tu as confié des talents.

Père céleste, tes ressources sont illimitées et tu sais ce dont nous avons besoin.

Nous voulons donc apprendre à nous contenter de ce que nous avons et être reconnaissants afin de rester connectés à toi.

Tu nous donnes suffisamment pour pouvoir redonner à notre tour.

Nous voulons donc apprendre à plus donner et recevoir, c’est la base de l’économie du Royaume de Dieu.

Nous voulons apprendre à mieux partager et prendre soin de ceux qui sont dans le besoin autour de nous.

Seigneur, nous voulons t’honorer par nos dons, nos offrandes et nos dîmes.

Merci, car tu nous a donné en premier afin que nous puissions subvenir à nos besoins et redonner à notre tour.

AMEN !