Un article de l’Aumônier Nelly Butel
La Fédération Protestante de France et l’Aumônerie Protestante aux Armées ont organisé dimanche 4 novembre une journée de commémoration du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Pourquoi se souvenir ?
L’injonction de 1918, « plus jamais ça ! » nous interroge, et nous rappelle combien la paix demeure fragile.La commémoration et le souvenir fondent une identité collective, un être ensemble utile pour la vie dans notre monde. Cela induit une réflexion indispensable quant à notre engagement dans la société. Chaque année, le 11 novembre, il est fait mémoire non seulement des soldats morts entre 1914 et 1918, mais aussi, par une loi votée sous Nicolas Sarkozy en 2011, de tous ceux et celles qui sont tombés au combat pour servir la France, quel que soit le théâtre des opérations. Se souvenir de cette guerre, c’est donc aussi se rappeler des soldats français qui, aujourd’hui encore, se battent au loin et perdent parfois leur vie pour garantir notre liberté.
Faire mémoire, mais aussi s’interroger, étaient donc les deux axes mis avant par la Fédération Protestante de France et l’Aumônerie Protestante aux Armées le 4 novembre dernier, tout d’abord à l’occasion d’un Culte du souvenir à l’Église Évangélique Baptiste de l’Avenue du Maine, puis le soir, lors de la cérémonie de ravivage de la flamme de la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc-de-Triomphe. Un temps a également été pris au milieu de la journée pour évoquer, à travers l’exposition du Comité mémoire de l’Aumônerie Protestante aux Armées, le rôle singulier tenu par les aumôniers militaires protestants pendant la Grande Guerre.