une méditation d’Eric PEREZ – Église baptiste de Charleville-Mézières
Marc 4 :26-29
Actuellement et après la crise sanitaire mondiale en cours, l’Eglise de Jésus-Christ a et aura un rôle crucial à jouer. Elle doit retrouver son identité et sa vocation : être sel et lumière et avoir de la saveur. Pour cela, elle doit retrouver ses ” anciens sentiers” et cesser de déplacer “les bornes anciennes” : communion authentique avec le Seigneur, koinonia vivante, vraie et emplie d’amour et de pardon, retour à la Parole de Dieu et, enfin, un témoignage percutant à ce monde saisi par l’angoisse.
En termes d’évangélisation, la semence a été et devra encore être jetée en terre, recevons du Saint-Esprit la hardiesse de décliner qui nous sommes et annoncer sans honte le message de l’Evangile. Réalisons que ce n’est pas une œuvre humaine mais l’œuvre surnaturelle du Royaume de Dieu qui est en jeu. Une fois la semence jetée, l’œuvre invisible du Seigneur se réalise dans les cœurs, nous sommes ouvriers avec Lui car il l’a voulu ainsi.
Jésus nous promet que l’œuvre du Royaume se fera tôt ou tard, que la terre produira d’elle-même, progressivement, à l’instar de la germination jusqu’à ce que le grain complet soit formé. C’est quand la récolte est prête que l’homme est invité à travailler car c’est le temps de la moisson.
Oui, c’est le temps de la Moisson, les gens se posent des questions et ont peur. Je crois profondément que les champs sont mûrs pour la moisson. Préparons-nous à accueillir dans nos églises de nouvelles âmes, sans concocter des recettes factices mais en proclamant haut et fort la bonne nouvelle du Royaume, la repentance et le message de la croix, afin de faire des disciples et non des “chauffeurs de bancs”.
Dieu est actuellement à l’œuvre chez de nombreux jeunes dont des enfants de croyants, j’en suis personnellement témoin, avec l’application concrète de Joël 2 :28 : “…vos jeunes gens auront des visions“.
“Le mystère du Royaume est là mais on peut le rejeter”, disait G.E. Ladd. “Ce mystère ne se trouve que dans l’évangile de Marc”, disait-il.[1]
Notre travail consiste à semer, la vie contenue dans la graine est suffisante, avec la puissance de la terre, pour s’imposer et produire du fruit, c’est un acte surnaturel de Dieu, résultant de son règne.[2]
Oui, même dans ces circonstances, c’est humblement et discrètement que le Royaume de Dieu œuvre dans les cœurs. Soyons des témoins et des proclamateurs de la vérité, en paroles et en actes, soyons aussi des intercesseurs en faveur de ce monde à l’agonie. Pensons à des hommes comme Rees Howells, qui firent la différence à une époque difficile. Il disait : “La délivrance se trouve toujours sur la ‘montagne’ ; une foi vivante doit d’abord prouver à Dieu qu’elle a pris sa parole et sa promesse de victoire au sérieux”.[3]
[1] ELDON LADD, Georges. L’Evangile du Royaume ; Editions VIDA, Miami, 1985. p. 81.
[2] ELDON LADD, Georges. L’Evangile du Royaume ; Editions VIDA, Miami, 1985. pp. 71-72.