Pendant cette période où nos églises (bâtiments) ne peuvent plus rassembler, nous nous intéressons au vécu de nos communautés locales et aux choix qui y sont fait pour continuer à être Église.
Rencontre avec Thierry ROUQUET – pasteur Église de Toulouse
Pouvez-vous nous dire ce que vous mettez en place localement pour maintenir la communion fraternelle et continuer à être Église dans ce contexte de confinement ?
– Nous prenons régulièrement des nouvelles par tel et mail des membres de la communauté que nous communiquons par la suite dans une sorte de “lettre de nouvelles” qui comprend aussi des sujets de prières.
– Concernant nos groupes de maison, chacun organise sa propre communication avec des applications comme Zoom par exemple.
– Pour les cultes nous ne filmons pas mais nous envoyons une trame du culte comprenant une liste de chants préparée par le conducteur de louange avec un lien youtube pour chaque chant et une méditation biblique.
Qu’est-ce qui a influencé ces choix ?
Tout simplement le fait que déjà nous fonctionnons un peu de cette manière avec des groupes de maison assez autonomes. Pour les cultes évidemment que la présence physique des intervenants faisant défaut il semble logique de se filmer mais nous avons préférer privilégier ainsi le message au messager…
Quelles sont les priorités pastorales auxquelles vous êtes confrontés ?
S’efforcer d’être au courant de ce que vivent les membres de l’église, les difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de ce confinement avec leur famille et le travail.
Un dernier mot à laisser à nos lecteurs dans cette période si particulière ?
Retrouver ce qui doit constituer les priorités de la vie chrétienne, apprécier la valeur du temps donné par Dieu, apprendre la sobriété, entrer en soi pour se détacher de l’activisme et mesurer l’importance d’une vie intérieure personnelle, enfin mesurer ce qui nous constitue réellement Eglise de Jésus-Christ. Bon, je reconnais que c’est tout un programme ambitieux mais après tout, si “toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu” ne gâchons pas cette crise sanitaire en nous soulant de télévision et d’informations toutes plus anxiogènes les unes que les autres.