Georges Mary, pasteur de « Génération pour Christ » (l’assemblée francophone de l’EEBCPE – Église Évangélique Baptiste Chinoise de Paris Est)
Pouvez-vous nous dire ce que vous mettez en place localement pour maintenir la communion fraternelle et continuer à être Église dans ce contexte de confinement ?
Nos cultes se vivent en ligne à partir de plusieurs domiciles (le président du culte, le prédicateur, le ou les musiciens/chanteurs, la personne faisant les annonces, celle qui qui conçoit le power point…) grâce à l’application Zoom et le transfert en direct sur Youtube. Le lien est envoyé sur WhatsApp aux frères et sœurs quelques minutes auparavant.
Chacun est invité à chanter chez soi. Nous allons encourager le témoignage de personnes en direct au cours du culte.
Ceux qui le souhaitent se retrouvent sur zoom après le culte et échangent de leurs nouvelles.
Depuis le 22 mars, nous invitons chaque personne de l’Église à une lecture quotidienne de l’Évangile de Jean. Chapitre par chapitre, nous arriverons ainsi aux textes de la résurrection au moment de Pâques. Chaque matin, je dépose une vidéo introductive (de 3 à 4 minutes) sur YouTube et sur le compte Instagram de l’Église pour stimuler la lecture.
Les personnes peuvent échanger librement dans la journée leurs commentaires sur le texte, leurs questions, leurs encouragements… sur un groupe WhatsApp dédié.
Ceci a boosté la lecture quotidienne de la Bible chez plusieurs frères et sœurs, proches et éloignés (une avancée donc « grâce » au confinement). Il nous faudra continuer ensuite et faire évoluer cette bonne habitude.
Toujours grâce à zoom, nos groupes de maison fonctionnent au même rythme qu’autrefois, ainsi que notre étude de la Bible, le groupe de jeunes… Nous encourageons parallèlement les temps de prière en petits groupes.
Nos rencontres de conseil sont devenues hebdomadaires. Nous échangeons des nouvelles et prions.
Qu’est-ce qui a influencé ces choix ?
Maintenir, voire renforcer la communion fraternelle. Celle-ci prend d’autres visages dont il faudra garder le bénéfice lorsque nous serons à nouveau autorisés à nous rencontrer…
Faire de cette situation difficile une occasion de grandir, d’innover, de créer…
Quelles sont les priorités pastorales auxquelles vous êtes confrontés ?
Trouver le temps pour :
- garder la relation avec chacun et favoriser les relations transversales.
- apprendre à maîtriser les réseaux sociaux que je ne pratiquais pas trop auparavant
- apprendre à me servir d’une caméra et des applications pour bien communiquer.
Un dernier mot à laisser à nos lecteurs dans cette période si particulière ?
Toute difficulté est toujours une possibilité que le Seigneur nous donne pour rebondir, grandir, innover… Certes, il faut s’en donner les moyens et reculer nos limites. Cette période peut être aussi une occasion de découvrir les talents et la bonne volonté de plusieurs dans l’Église, peut-être un peu cachés jusqu’ici.