Celui qui voyage vers Cuba doit être prêt à accepter que beaucoup de choses seront différentes de ce qu’il avait planifié.
En janvier, j’ai pris l’avion pour Cuba avec mon épouse Marli et d’autres personnes. Notre objectif était de voir sur place, avec Arturo Köbernick (notre représentant régional pour l’Amérique Latine), quelques-uns de nos projets missionnaires, rencontrer nos missionnaires et célébrer le jubilé des 20 années de présence de notre Mission à Cuba. Malheureusement, les Köbernicks ont dus rebrousser chemin : il y a eu au Brésil quelques cas de fièvre jaune et, sans vaccin, ils ont été empêchés de poursuivre leur voyage.
Nous avons pu rendre visite, sans eux, aux nouvelles implantations d’Églises à Jésus del Monte, La Perla, Zaldo et Abel Santamaría à Havane. C’était merveilleux de voir comment ces Églises se développent et avancent. Nos missionnaires et leurs équipes de collaborateurs sont bien motivés. Ils arrivent à atteindre les personnes avec le message de l’Évangile et ce, au milieu de leur réalité quotidienne et de leurs difficultés. Leur objectif est de se mettre au service de ces personnes et de leurs nécessités et de partager avec elles l’amour de Dieu. Par exemple : • En fournissant des goûters, dans les Églises, à des enfants pauvres avant qu’ils ne partent à l’école. Pendant qu’ils mangent, ils écoutent une histoire de la Bible. • En organisant aussi des projets sportifs pour atteindre enfants, adolescents et jeunes. • En visitant des personnes âgées et en leur offrant un repas. Par ce moyen ont leur donne un peu de dignité et de respect. • En organisant des tournois de domino (l’un des principaux loisirs des cubains) à la fin desquels ont fait une méditation biblique. Des personnes qui ne mettraient jamais un pied dans l’Église viennent à ces tournois et beaucoup finissent par accepter Jésus comme leur Sauveur.
C’est impressionnant de voir comment les Églises cubaines trouvent des idées intéressantes pour répondre à l’appel missionnaire de Jésus de faire des disciples, et cela malgré les défis énormes auxquels elles sont confrontées, le peu de ressources et l’absence de structures.
Nous avons mis de côté trois jours pour une rencontre avec nos onze couples missionnaires qui dirigent le travail, afin d’être à l’écoute de Dieu et les uns des autres et aussi prier les uns pour les autres. Les missionnaires ont pu ainsi parler d’eux-mêmes, de leur famille et de leur travail. Pour chaque couple il y a eu des paroles de consolation, d’encouragement et d’orientation. Nous avons aussi abordé la question de la vision et de la stratégie du travail pour l’avenir. À la fin, tous les missionnaires étaient profondément reconnaissants pour ce merveilleux temps de communion.
La suite du voyage jusqu’à l’île de la Juventude a été excitante : notre vol n’était pas sûr (vol overbooking) et nous avons tous prié que Dieu nous accorde le miracle que notre groupe voyage ensemble. Grâce à Dieu, nous avons pu célébrer ensemble la fondation de la nouvelle Église dans le quartier de Micro 70 dans la capitale Nueva Gerona. Cette Église est la dixième à voir le jour dans l’île de la Juventude et la 519e de la Convenção Batista de Cuba Ocidental. C’est cela le « réveil ». Nous avons quitté Cuba et nous amenions dans nos bagages beaucoup de gratitude et de joie pour ce que Seigneur accompli dans ce pays.
Traduction d’un article du pasteur Carlos Waldow