Méditation du vendredi 1er mai
La Pâque
Quand le Seigneur parcourra l’Égypte pour la frapper du fléau et qu’il verra le sang sur le linteau et sur les deux montants de la porte, le Seigneur passera ; il ne laissera pas le destructeur et son fléau entrer chez vous. Exode 12.23.
Nous sommes plus de 400 ans après l’arrivée de Joseph, fils de Jacob et du peuple d’Israël en Égypte dans la région de Goshen. Le peuple est béni et prospère. Ramsès II, nouveau pharaon, prend peur face aux Israelites nombreux et puissants. Il décide de leur rendre la vie de plus en plus dure, ils deviendront des esclaves. Pharaon demande aux sages-femmes des Hébreux de faire mourir les garçons dès leur naissance. Mais celles-ci, craignant Dieu, épargnent les bébés que Pharaon fait tuer par les Égyptiens (Exode 1).
Dieu entend la plainte de son peuple et se souvient de son alliance. Il prend leur situation en considération (Genèse 2.23-25).
C’est au moment de la dernière et 10ème plaie envoyée contre Pharaon et le peuple égyptien que le repas de la 1ère Pâque est pris par chaque famille hébreux. Le repas est fait de pain sans levain, d’herbes amères et de viande rôtie d’un agneau (ou d’un chevreau). Le peuple se prépare pour un départ précipité. La 10ème plaie est l’ultime étape d’un long cheminement vers la libération d’Israël de son esclavage. La Pâque devient message de mort pour Pharaon (les fils aînés vont mourir au passage de l’ange destructeur), et message de vie pour Israël. Dieu va protéger de la mort les premiers nés des enfants d’Israël si le sang de l’agneau est badigeonné sur les linteaux de leur porte (Pâque signifie « passer par-dessus ». Genèse 11.1 à Genèse12.13.)
La fête de la Pâque commémore donc la sortie d’Égypte, la libération de l’esclavage et honore l’Éternel. Chaque génération entendra le récit de la libération de l’esclavage de l’Égypte par la main toute puissante de Dieu. La Pâque deviendra ainsi l’une des principales fêtes juives, puis chrétiennes. Jésus a partagé avec ses disciples la Pâque dans la Chambre haute à Jérusalem le jeudi, veille de sa crucifixion. Le repas de la Pâque deviendra pour nous le repas de la Cène, le Repas du Seigneur. Elle sera l’occasion pour le peuple de Dieu d’un temps de louange communautaire qui honore Dieu pour son œuvre de libération dans nos vies. La coupe de vin nous rappelle que Jésus est l’Agneau immolé qui versa son sang pour le pardon de nos péchés. Le pain sans levain nous rappelle que Jésus était sans péché et qu’il est le pain de vie.
L’apôtre Paul le rappelle : Christ est notre Pâque. Célébrons donc la fête avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » (1 Co 5.7-8.)
Nicolas RUDI
Pour approfondir : Matthieu 26.17-29 + 1 Corinthiens 11.23-29 sur la Cène / 1 Chroniques 21.12-15 + 2 Samuel 24.16 et suivants sur l’ange destructeur.
Orientations de prières
- À partir du texte : ne cessons pas de louer et honorer Dieu pour l’œuvre rédemptrice de Jésus, l’Agneau immolé. Remercions Dieu pour la protection qu’il accorde sur nos familles, en particulier pendant cette période de confinement.
- Pour l’Église : prions pour notre frère Guy qui a été hospitalisé en ce début de semaine en lien avec des examens à faire au niveau du cœur. Son état n’est pas préoccupant, mais à surveiller. Recommandons-le à la garde de Dieu.
- Pour le monde : prions pour les commerçants et indépendants de notre pays afin que des solutions collectives justes et efficaces puissent être entreprises pour la sauvegarde de leurs activités.