Méditation du vendredi 15 mai 2020

Garder l’alliance 

Josué conclut ce jour-là une alliance avec le peuple. Il lui donna une prescription et une règle à Sichem. Josué 24.25.

Nous voilà juste avant la mort de Josué, le successeur de Moïse. Il était l’un des deux seuls survivants du peuple qui avait connu à la fois la vie, l’esclavage en Égypte, mais aussi les 40 années dans le désert et qui avait conduit ensuite le peuple à prendre possession du pays promis. Dans ce chapitre, il rappelle au peuple toute leur histoire, depuis Abraham jusqu’à ce jour, les interventions de Dieu et sa fidélité. C’est Dieu qui leur a donné ce pays avec une abondance qui n’est pas de leur fait : des villes qu’ils n’ont pas construites, des vignes et des oliviers qu’ils n’ont pas plantés (v.13). Et puis Josué les exhorte à choisir de rester fidèles à Dieu et à lâcher les idoles tout en promettant que pour sa part « ma famille et moi, nous servirons l’Éternel ». (v. 14-15). Le peuple va, en reprenant les événements de son histoire, peut-être de manière un peu péremptoire, affirmer sa fidélité future à son Dieu (v. 16-18). Josué va remettre cela en cause et s’en suit une série de « mais non vous ne pourrez pas… mais si on le fera » avec la dernière injonction forte à nouveau à lâcher les idoles (v. 19-23). Puis l’alliance est conclue. L’on connaît par la suite les alternances d’infidélités et de retours à Dieu du peuple, et l’on connaît surtout la fidélité de Dieu qui gardera son alliance malgré tout (Romains 9-11).

Et nous ? Nous pouvons nous rappeler de la fidélité de Dieu dans nos vies, dans nos familles, dans l’histoire de l’Église, malgré nos arrogances, nos erreurs, nos divisions. Nous pouvons lui en rendre grâce. Jésus nous invite aussi à être féconds à porter du fruit dans le lieu, le pays où il nous a placé. Peut-être pouvons-nous affirmer notre désir de servir le Seigneur avec les nôtres. Gardons-nous toutefois de compter sur nos propres forces pour le vivre. À la différence de l’époque de Josué, nous connaissons ses paroles rassurantes : « sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5). Nous avons aussi la grâce du don de son Esprit venu demeurer en nous, qui nous travaille en profondeur et nous rend capables de porter ce fruit, signe de son Royaume.

Anne SCHWEITZER

Orientations de prière 

  1. À partir du texte: Oui, Seigneur, tu sais mon désir de te suivre, de porter un fruit qui t’honore, de garder ton alliance. Tu connais à la fois ma bonne volonté mais aussi toute ma faiblesse. Merci de m’avoir donné ton Esprit qui demeure en moi et qui seul peut me rendre capable de rester uni à toi, de garder ta Parole et d’être fécond(e). Accorde-moi, par Lui, de vivre de telle manière que je puisse refléter un peu qui tu es là où tu m’as placé(e).
  2. Pour l’Église : nous rendons grâce pour Cécile Ducharme, membre de notre communauté, qui vient de s’engager comme missionnaire à long-terme avec Jeunesse en mission. Nous sommes reconnaissants pour cette vocation suscitée dans notre Église, et prions pour qu’elle soit bénédiction dans la base dans laquelle elle va servir en Champagne.
  3. Pour le monde : prions pour l’Afrique, qui est jusqu’à ce jour relativement préservée par la pandémie mondiale (pour la plupart des pays en tout cas) ; que le Seigneur fasse grâce à ce continent bien éprouvé par ailleurs dans son histoire.