MADAGASCAR – Timothée & Delphine MINARD
À l’heure où nous écrivons, ce mardi 24 mars, seuls 17 cas confirmés de personnes contaminées par le COVID-19 ont été recensés à Madagascar. Il s’agit de personnes arrivées de France par avion ces dernières semaines et placées en quarantaine. En vue de tenter de contenir la propagation du virus, le gouvernement a pris rapidement des mesures assez radicales : le confinement est notamment imposé pour la population de la région de Tananarive, la capitale, et de Tamatave, la deuxième ville du pays. Tous les vols internationaux sont interrompus depuis le vendredi 20 mars.
Les cours à l’Institut Supérieur de Théologie Evangélique (ISTE), ainsi que dans les écoles protestantes où enseigne Delphine, ont été suspendus pour au moins 15 jours. Étant donné que les vacances de Pâques devaient avoir lieu du 4 au 19 avril, les activités ne reprendront pas avant le 20 avril.
Notre petite famille est donc confinée à la maison. Nous n’avons toutefois pas à nous plaindre : nous ne manquons de rien, nous avons un logement confortable et nos enfants, Eve et Ethan, peuvent suivre les cours depuis la maison, grâce à une bonne connexion Internet. Cela nous permet aussi de souffler un peu après une période particulièrement chargée et d’avoir du temps pour se retrouver. Enfin, pour un théologien, habitué à être « confiné » dans son bureau (ou en bibliothèque), c’est l’occasion de pouvoir trouver un peu de temps pour avancer dans ses travaux d’écriture.
Nos pensées et nos prières vont vers celles et ceux pour qui la situation de confinement est particulièrement compliquée. Bon nombre de Malgaches vivent au jour le jour, se nourrissant avec leur salaire quotidien. Une large proportion de la population vit dans des logements précaires et insalubres, sans eau courante. Beaucoup de (grandes) familles partagent un logement composé d’une unique pièce de 15 ou 20 m². Enfin, la connexion Internet est un véritable luxe et l’idée de faire l’école à la maison est inenvisageable pour la plupart des familles.
Merci de prier également pour que l’épidémie ne se propage pas au sein de la population. Étant donné les infrastructures médicales du pays, cela constituerait un véritable défi sanitaire.
Malgré l’inquiétude générale, nous voulons placer notre confiance en Jésus-Christ. Que la joie et l’espérance que nous trouvons en lui puissent être contagieuses !