Pour ceux qui suivent le lectionnaire, le texte du 2 février était la présentation de Jésus au temple racontée dans l’évangile de Luc 2:22-40. Dans cette histoire, trois générations se rencontrent lorsque Marie et Joseph, suivant les rites de la tradition juive, se rendent au temple quarante jours après la naissance de leur enfant. Deux personnages vont en effet surgir en ce jour de fête, un homme et une femme, Siméon et Anne, qui vont reconnaitre en l’enfant de ce couple, l’objet de leur attente, la récompense d’une vie de dévotion. Siméon nous est décrit comme un homme juste et pieux, et la vieille Anne comme une femme ayant consacré sa vie à la prière, servant jour et nuit au Temple. Siméon est un modèle de croyant attendant avec patience la promesse du Seigneur qu’il ne mourrait pas sans avoir vu le messie; Siméon reconnait dans l’enfant de cette simple famille, l’objet de son attente. Siméon peut partir en paix.
Combien parmi nous vivons dans cette attente ? Cette attente de voir nos communautés grandir, nos Églises revivre, se remplir à nouveau de jeunes familles, voir à nouveau Dieu à l’œuvre par petites touches simples mais lumineuses ?
Nous ne savons rien d’autres de Siméon… s’il est jeune ou vieux, ce qu’il fait dans la vie. Il est sans doute suffisamment âgé et sage pour savoir que les jours des hommes sont comptés, et qu’il faut savoir remplir sa vie avec une sainte attente et une juste espérance.
D’Anne, nous connaissons en quelques lignes sa généalogie : Anne qui signifie « Dieu est ma grâce » est fille de Phanuel, nom qui signifie « Dieu est lumière », de la tribu d’Aser, nom qui signifie « bonheur ». Elle a connu sept années de Mariage, sept – chiffre de la perfection – et elle a quatre-vingt-quatre ans soit douze fois sept, sa vie est un symbole de plénitude et pourtant elle est veuve, vivant sans doute de la mendicité.
Luc ne nous rapporte pas les paroles d’Anne. Mais en avons-nous besoin ? Ce qu’elle fait dit tout de la joie qui l’inonde : parmi tous les enfants présentés au Temple, elle a reconnu l’objet de son attente et de sa dévotion, elle a reconnu l’amour incarné, le libérateur, et elle ne peut alors que laisser monter sa louange vers Dieu et parler à tous de la joie qui l’envahit. Anne nous rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour recevoir le Messie, accueillir la bonne nouvelle du salut. Anne nous rappelle les plus fragiles, les plus démunis, ceux qui vivent dans le silence et attendent, eux aussi, que la lumière se lève, que l’espoir jaillisse.
Et puis il y a Marie et Joseph. Ils vivent dans la Foi. Ils ne gardent pas Jésus pour eux mais l’offrent au Père auquel il appartient. Plus tard ils l’aideront à vivre sous le regard du Père et le prépareront à sa tâche de prophète, de sauveur. Ils nous donnent un modèle de famille chrétienne, où Dieu est aimé et servi, où l’enfant est aidé à vivre en enfant de Dieu, à découvrir et à vivre sa vocation personnelle.
Trois générations réunies dans la cour du temple, trois générations rassemblées par cet enfant, trois générations à l’image de nos vies d’Église où jeunes et moins jeunes se retrouvent, à l’image aussi de ce que nous souhaitons pour cette Convention : une Convention pour tous les parcours de vie afin que chacun puisse venir nourrir sa foi, s’émerveiller à nouveau et s’encourager les uns les autres.
Il y a une prière toute simple que l’on enseigne à l’école du dimanche, la prière des 5 doigts de la main, et c’est à cette prière là que nous vous invitons ce mois-ci, une prière que vous pourrez faire en famille et/ou en Église :
- Le pouce est le doigt le plus proche de nous : priez pour vos proches, familles, amis, prier pour qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, pouvoir participer à cette Convention et peut-être pouvez-vous les inviter.
- L’index est le doigt qui indique : prier pour ceux qui auront la charge d’enseigner et guider durant cette convention : les orateurs, les moniteurs, les conducteurs de louange, les pasteurs, les aumôniers.
- Le majeur est le doigt le plus long : il nous rappelle ceux qui sont en position de responsabilité. Prier pour le comité de pilotage de la Convention qui travaille depuis une année pour la réalisation de cet évènement, que les forces de ce comité soient renouvelées et que l’organisation progresse sans difficulté.
- L’annulaire est le doigt le plus faible : prier pour les plus faibles : les enfants, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les personnes malades, que la Convention puisse accueillir chacun, que rien ne vienne entraver la possibilité de participer.
- L’auriculaire est le plus petit de tous : c’est là où nous devons-nous trouver – humbles devant Dieu – l’auriculaire nous rappelle de prier pour nous-mêmes : comment cette Convention pourra-t ’elle nourrir votre foi et/ou combler votre attente, comme participant ou bénévole.