Jean 4.31-38
Après avoir discuté avec une femme samaritaine, Jésus est rejoint par ses disciples qu’il avait envoyé faire des provisions. Comme avec la femme précédemment, il décide de prendre un sujet matériel, ici la nourriture, pour parler de quelque chose de spirituel. Et comme la femme, les disciples ne comprennent pas, du moins au départ.
Le début du texte nous montre justement combien les disciples sont bloqués sur le principe matériel de la nourriture. Normal après tout puisque Jésus les avait envoyés chercher de quoi se restaurer physiquement. Ils revenaient sûrement avec du pain et peut-être du poisson ou du fromage. Cependant, Jésus est en train de leur apprendre que « l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel ». (Deutéronome 8.3)
Avez-vous déjà été galvanisé par quelque chose au point de ne plus ressentir la douleur, la fatigue ou la faim ? Eh bien c’est sûrement ce qui se passe là avec Jésus. Il est tellement heureux de voir combien la bonne parole qu’il a prêché à la samaritaine donne des fruits qu’il n’a plus faim (juste après on découvre que tout le village se convertit quand même !). Sa nourriture du moment, c’est de faire ce que son Père l’a envoyé faire : sauver les Hommes !
Voyant que ses disciples ne comprennent pas ce qu’il veut dire, Jésus décide de prendre un exemple bien concret : la nature qui les entoure. Les champs ne sont pas prêts à la récolte, mais il leur explique que son « champ » de mission, à lui, est prêt pour la moisson. Il désigne là le village qui, recevant le témoignage de la samaritaine, s’apprête à le reconnaître comme le Messie. Jésus a semé et immédiatement il y a une récolte. Et je parie que, tout comme moi, vous aimeriez tellement qu’il en soit toujours ainsi. Voir les fruits de notre travail, ça fait tellement du bien, n’est-ce pas ? Mais au verset 36, Jésus nous montre que ce n’est pas toujours le cas : il y a ceux qui sèment et ceux qui récoltent.
J’aimerai vous parler d’une de mes amies chères qui s’appelle Anne-Lydie. Ce qui est extraordinaire avec Anne-Lydie, c’est qu’elle vous aide, vous écoute, vous met en confiance sans même s’en rendre compte. Elle fait partie des gens qui sèment et qui ne voient pas forcément les fruits. Pourtant, je peux vous garantir qu’il y en a !
Ce n’est pas parce que nous ne voyons pas quelque chose que ça n’existe pas. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas un résultat qu’il n’y en a pas. Celui qui annonce Christ ne le fait pas en vain, celui qui prie ne le fait pas en vain, celui qui avance avec Dieu ne le fait pas en vain. Nous ne sommes pas les premiers, nous entrons dans le travail qu’on fait les prophètes, les docteurs juifs, Jean-Baptiste, Jésus, les disciples, et tous les autres jusqu’à nous aujourd’hui. Nous voyons et même sommes, des fruits de ces personnes alors ne nous décourageons pas.
Si nous ne voyons pas de résultats, persévérons. Car rien n’est fait en vain si c’est fait pour Dieu.