Une réflexion proposée par Glyn HACKETT, Église baptiste de Strasbourg 

Cela fait longtemps que notre fragilité humaine n’a pas été exposée de façon si nette. Un virus inconnu, avec un taux de mortalité plus élevé que les maladies que nous connaissons bien, et qui se répand vite, voilà de quoi inquiéter.


C’est un peu comme si on vivait tranquillement sur un immense pont super-moderne, bâti au-dessus d’un ravin tellement profond qu’on ne voit même pas le fond. Ce pont, c’est la société que nous avons construite ; le ravin, c’est la mort et le chaos. Notre pont semble de belle faction, hyper solide : nous avons banni un grand nombre de maladies, nous sommes riches et confortables, et nous avons organisé la société de telle sorte qu’on peut planifier des années à l’avance des vacances et autres agréments et délectations. On peut oublier le ravin. Puis, boum : un des piliers du pont s’ébranle. On se souvient qu’on vit tous suspendus au-dessus du vide.

Mais pour le chrétien, ce vide est plein. Il a été comblé par Jésus Christ qui a plongé tête la première dans la mort, et qui en est remonté plein de vie, explosant de vitalité, ressuscité à jamais, conquérant pour toujours notre peur de ce vide abyssal. Le vide n’est plus vide, alors il ne fait plus peur. Et Jésus nous demande à chacun de faire le plongeon avec lui ! Non pas au sens littéral bien sûr, mais dans notre coeur : quitter notre pont avec ses fausses sécurités, et le suivre dans ce saut, avec la confiance qu’il nous rattrapera et portera au quotidien, et qu’il nous conduira à travers ce ravin, vers une destination bien meilleure. Cette destination, c’est l’inconnu d’une journée pleinement vécue avec lui et pour lui ; et le semi-connu d’une éternité à ses côtés. Semi connu parce qu’il est ressuscité et il nous a montré à quoi ça ressemble !

Au lieu d’attendre le jour où notre pont individuel s’écroule, au lieu de repousser l’idée et vaquer à nos occupation comme si de rien n’était, faisons ce saut dans le plein.