“Résonner”, selon le dictionnaire, c’est “produire un son”, mais aussi “renvoyer le son en l’augmentant”. On peut aussi y associer le verbe “retentir” qui précise la notion de résonance comme le fait de “renvoyer un son éclatant et puissant” ou de “produire un son qui se prolonge”. Lorsque nous employons l’expression “faire écho”, nous ne pensons pas seulement au phénomène scientifique dont on se joue en montagne, mais nous gardons l’idée que la parole ou l’action émise va avoir des répercussions.
Toutes ces notions sont intéressantes à considérer en lien avec la vocation de l’Église d’être porte-parole de la Parole de Dieu, que l’on sait être plus que des mots mais une puissance qui transforme les vies. Se pose alors la question de s’assurer que les sons émis depuis les Églises sont audibles, intelligibles, voire crédibles.
Nombreux sont ceux, et j’en suis, qui s’amusent à jouer avec l’écho en montagne. Le son rebondit d’un lieu à un autre, se répondant parfois. Si le mot ou la phrase sont mal articulés au départ, il y a alors peu de chance que l’écho soit compréhensible ; il ressemble plutôt à un babillage inaudible.
En choisissant comme thème pour l’année 2019 “Une Église qui résonne dans la cité”, la Fédération baptiste veut encourager ses communautés membres à faire écho de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans tous les lieux et de tous les endroits où elles sont implantées. Et ce, de manière à ce que l’écho soit fidèle à l’original et suffisamment bien exprimé au départ pour être clairement reçu. Dans sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul met en garde ses lecteurs contre l’émission de paroles et de gestes sans l’amour que Dieu a su manifester en Jésus. Il écrit au chapitre 13, les versets 1 à 3 :
Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges, s’il me manque l’amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Quand j’aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés, quand je livrerais mon corps aux flammes, s’il me manque l’amour, je n’y gagne rien.
Avec ce texte, on se rend compte que c’est seulement l’amour qui donne du sens, selon la pensée de Dieu, aux paroles et aux actions que nos Églises font résonner dans les villes, les villages, les bourgs dans lesquels elles sont installées, et nous espérons aussi engagées.
Que cette prière d’espérance nous anime dans notre témoignage personnel et communautaire !
Seigneur, le monde n’est pas très joli, notre monde, ce monde que tu nous as donné à faire. Les hommes ont faim, de pain sûrement, mais aussi de tendresse, d’estime et d’amour. Les hommes meurent, parce qu’ils n’ont pas de raison de vivre, les hommes meurent, faute d’espérance. Ce n’est pas de l’or et de l’argent qu’ils attendent de nous. Mais ils veulent que nous leur disions qui ils sont, d’où ils viennent, pourquoi ils vivent et où ils vont. Ils veulent entendre de nous que leur vie est utile, que toute vie vaut la peine d’être vécue.
Seigneur, je voudrais dire à tout homme, au paralysé, à l’humilié, au boiteux, au meurtri : “Au nom de Jésus-Christ, recommence à vivre, à croire, à espérer !”