Comment fonctionne votre Église depuis que nous sommes en confinement ?
Outre les appels téléphoniques aux membres, les sms, les groupes Whatsapp qui préexistaient avant la pandémie dans le fonctionnement de nos différents départements d’activités. Les visioconférences : Skype et Zoom en particulier se sont imposés par la force des choses. Surtout pour les groupes de maisons à qui nous avons demandé de basculer dans ce type de fonctionnement. Cela à raison une fois par semaine, c’est-à-dire lors de leurs rencontres habituels et hebdomadaires.
À présent que nous savons que la communauté ne pourra selon toute vraisemblance se rassembler d’ici mi-juillet, nos réunions de travail entre responsables des différents pôles se réactivent et basculent également sur Skype ou Zoom.
Pour les cultes nous avons créé notre chaîne YouTube. Ces vidéos avec louange et prédication sont enregistrées en amont, le samedi pour être envoyées le dimanche matin bien avant 10h et pour être suivies par ceux qui le veulent bien.
Quels sont les éléments positifs que vous relevez ?
Les éléments positifs sont la prise conscience des uns et des autres de leurs attachements mutuels. Un désir d’Église plus intense que jamais.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées ?
Peut-être une baisse des offrandes de l’ordre de 10 à 20%. Il s’agit de personnes qui n’ont pas opté pour le prélèvement automatique donc qui participaient soit en espèces sonnantes et trébuchantes soit par chèques. À cause du confinement il y a un peu de suspens en la matière… Mais comme Abraham a dit à Isaac : “Dieu se pourvoira lui-même” 😉
Envisagez-vous déjà l’après confinement ? et si oui… comment ?
Non car à chaque jour suffit sa peine et le lendemain aura soin de lui-même.
Un dernier mot à laisser à nos lecteurs dans cette période si particulière ?
Dans “Thoughts on Family Worship”, ” Quelques pensées sur le culte en famille “, le pasteur James W. Alexander écrit en 1847 : “Tout comme l’observation du jour du sabbat et l’enseignement catéchétique des enfants, le culte en famille a perdu du terrain. Il y a de nombreux chefs de famille, membres communiants de nos Églises, ainsi que, selon un rapport à peine croyable, certains anciens et diacres qui ne conduisent pas quotidiennement leurs familles dans l’adoration de Dieu au foyer.”
173 ans plus tard je crois que cette remarque reste d’actualité. C’est pourquoi je nous invite à saisir cette opportunité (kairos), ce temps de confinement qui nous est donné pour vivre la réalité de la présence de Dieu dans nos vies personnelles, dans nos couples et nos familles. Avant que la frénésie ne reprenne le dessus et nous absorbe de nouveau… qui sait si ces bonnes, saines et nobles habitudes ne deviendront après le de-confinement une respiration quasi quotidienne.