Comment fonctionne votre Église depuis que nous sommes en confinement ?
Nous fonctionnons principalement avec le logiciel Zoom pour les cultes et études bibliques. Nous avons mis en place un groupe whatsapp de prières et d’encouragements dont une grande majorité des sympathisants de l’église en font maintenant partie. Le téléphone est également un bon moyen d’avoir des nouvelles et de prendre le temps de prier pour des sujets plus personnels.
Quels sont les éléments positifs que vous relevez ?
Le premier élément positif c’est la facilité d’accès une fois que les outils sont bien mis en place. Effectivement, c’est beaucoup moins contraignant d’avoir les outils qui permettent à ce que l’Église arrive chez sois que de devoir sortir le soir pour assister à une réunion. Nous avons à peu près tripler le nombre de personnes qui participe aux études bibliques grâce au logiciel Zoom.
Des personnes plus discrètes osent plus demander par le moyen de whatsapp la prière concernant leurs peurs, leurs manques, la maladie et cela crée de belle chaîne de prière pour notre communauté.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées ?
Beaucoup de personnes seules se sentent isolées et pour quelques personnes nous avons moins de contact malheureusement. Certaines personnes n’ont pas la technologie chez eux qui permettrait de suivre vraiment toute la vie d’Église tel que whatsapp par exemple. Le temps de communion manque beaucoup même si on peut se voir par télé-conférence et mine de rien, le fait juste de ne pas pouvoir chanter ensemble manque beaucoup également.
Envisagez-vous déjà l’après confinement ? et si oui… comment ?
Je n’ai pas encore parlé avec l’Église mais je pense à une nuit de louanges et prières qu’on devait normalement faire le samedi du premier week-end où le lieu de culte a fermé. Un week-end d’Eglise à la rentrée scolaire pourrait être aussi un moment fort à vivre ensemble. Un paroissien a parlé également de pouvoir distribuer tout un stock (des milliers) d’évangile de Luc que nous avons.
Un dernier mot à laisser à nos lecteurs dans cette période si particulière ?
Ma femme ainsi que ma belle-famille ont déjà vécu des temps de confinement dans leur pays d’origine, la RD Congo au Sud Kivu à Bukavu. Quand elles vivaient encore là-bas dans les années 90, en temps de guerre rapporter de l’eau du puits vivant était déjà une grâce de Dieu pour eux. Rappelons-nous, dans ces temps, mais également après le confinement, que le quotidien de plusieurs nations est très souvent bien plus anxiogène et difficile que ce que nous vivons actuellement en occident.